jeudi 31 mai 2012

Un peu de shopping # 5 : les petits nouveaux!

Coucou les filles!

J'ai fait un peu de shopping ces derniers temps; j'ai été très raisonnable au cours du mois de Mai. Voici les petits nouveaux de ma routine soin et thés!



Detox, Genmaïcha, Algothé, Chocolat épices
   
J'ai acheté du thé sur le site de Kusmi, vous pouvez les voir dans un mes articles shopping précédents - désolée je ne sais toujours pas comment mettre un lien direct (!), et puis, j'ai fait quelques trocs sur FB pour pouvoir découvrir d'autres délicieux mélanges : 
- Le Detox : un mélange de maté, thé vert et citronnelle. Je crois qu'il n'est pas nécessaire que je le présente! J'en fais une cure en ce moment. Pas très fan du goût mais j'attends de voir ses promesses :)
- Le Genmaïcha :  Un thé vert japonais auquel on a rajouté des grains de riz grillés et de riz soufflés. Très désaltérant il peut mettre être servi glacé. Sa saveur est surprenante, celle de la noisette. 
- L'Algothé : Un mélange de thé vert, menthe et algues qui fortifie et reminéralise. La boisson idéale pour accompagner une séance de spa tel que le suggère la maison. Il a une saveur iodée et mentholée. 
- Et le Chocolat épices, un délice! Il est le résultat d'une aromatisation au chocolat et aux épices sur la base d'un thé noir de Chine. 


Eaux de rose et à la fleur d'oranger, eau de beauté de Caudalie, Diabolique tomate et En deux coups de baguettes de Garancia, Secret des maquilleurs d'Embryolisse, Mascara volume effet faux cils d'YSL

Dans la salle de bain, Mai a vu des petits nouveaux!
- Des eaux florales : une à la rose, une à la fleur d'oranger. Des délicieuses odeurs, la peau est fraîche et nette sans être décapée. Elles ont rejoint leur petite copine au bleuet qui est une merveille pour les yeux. 
- L'eau de beauté de Caudalie, tant vantée sur la toile! J'ai fait une allergie il y a quelques temps à un produit Caudalie (un composant, une huile essentielle, un parfum... je ne sais pas). Depuis je me méfie! Je n'ai pas pris beaucoup de risque avec cette eau que je vaporise le matin au réveil, pour fixer le maquillage ou dans la journée quand j'en ressens le besoin. Son petit format est très pratique. 
- Diabolique tomate de Garancia! J'ai découvert il y a peu cette gamme en ayant eu un échantillon; et puis, je me suis laissée tenter par toutes les pubs dans les magazines :) Il s'agit d'une crème hydratante, anti-âge ; presque une eau, ultra légère, légèrement colorée qui pour l'instant me plait bien! Rien d'exceptionnel, mais je l'aime bien. 
- Ma copine Yaël de Beauty and Shoes addict avait fait une jolie revue sur sa chaîne YT du démaquillant "En deux coups de baguette", toujours de Garancia, j'avoue que je l'aime beaucoup! Il s'agit d'un démaquillant visage et yeux, mais je préfère ne pas l'utiliser sur mes yeux ultra sensibles. Il respecte la peau, lui apporte des actifs apaisants et anti-âge pour stimuler le collagène et lutter contre la perte d'élasticité. Sa texture est incroyablement fondante et embaumante! La peau est toute douce, toute rebondie et délicieusement parfumée. Je l'applique avec mes doigts sur le visage et le cou, je masse pendant quelques secondes puis j'élimine le tout avec la petite serviette fournie que j'imprègne d'eau thermale. 
- Le Secret des maquilleurs d'Embryolisse : une véritable bb cream, un embellisseur de teint qui floute les pores et les ridules, camoufle (un peu) les imperfections, repulpe et lisse la peau. Un effet nude assez bluffant, le teint est uni et la peau incroyablement veloutée. Une seule teinte est proposée, ouf, elle me convient! Je l'utilise sur tout le visage en base de teint avant mon fond de teint quand j'ai le temps et que je veux un teint flawless, sinon, la plupart du teint, comme une crème teintée. Je préfère toujours mettre une crème hydratante/régulatrice de sébum en dessous. Comme tous ces produits qui floutent ces petites choses que l'on veut tant cacher, sont bourrés de silicones, je préfère que ma peau ne soit pas nue!
- Le mascara volume effet faux cils d'Yves Saint Laurent dans la teinte brun généreux. Le packaging est sublime, du doré, du doré, du doré! Je voulais du volume, j'en ai!


Et vous les filles, des nouveautés en ce joli mois de Mai? 
xoxo



mardi 29 mai 2012

Un peu de shopping # 4 : les goodies des magazines!



Je suis faible, dès qu'un magazine propose un goodie, je l'achète! Et quand les goodies se déclinent au sein de même magazine, je n'hésite pas à acheter plusieurs exemplaires!
C'est vrai que j'ai tout pour être tentée, je vais à mon travail en train - qui est tout près de la gare, ça c'est génial. Mais dans cette gare, il y a un kiosque dingue! On y trouve quasiment tout! Des magazines beauté bien-sûr, d'actualité, des très beaux magazines pleins de sublimes photos et de très pertinentes analyses...


Commençons par les magazines beauté! Grâce aux bons plans de mes copines Hellocoton, j'ai pu acheter Grazzia qui offrait un mascara Diorshow, parfait pour les retouches dans la journée! Je l'ai pris en 2 exemplaires, j'en ai donné un à ma soeur mais j'ai gardé le mascara. Puis, Santé Magazine. Autant je ne me sentais pas du tout concernée par le thème du mois : la ménopause (hi hi!), autant cette énorme dose d'essai Sothys, une gamme il me semble simplement disponibles dans les salons esthétique - mais je me trompe peut-être - un soin après soleil en 30 ml!! Parfait. 
Et puis, le dernier Glamour et ses goodies Clarins. Très déçue par le magazine, je préfère de beaucoup mon Biba ou mon Cosmo mais ravie des cadeaux. Donc, 4 exemplaires, 2 rouges à lèvres, 1 doux nettoyant moussant et un baume beauté éclair. Dans des tailles très généreuses, je suis ravie, je peux découcher :) :) J'ai offert les 3 Glamour à mes étudiantes et tout d'un coup j'ai vu en elle "elle est cool finalement" :) 

Soin après soleil Sothys, doux nettoyant moussant Clarins, 2RAL Clarins, Baume beauté éclair Clarins, Mascara Dior shox


Et puis, déformation professionnelle oblige, j'erre souvent dans le coin Histoire, Géographie, Sciences humaines. 
GéoArt a fait un sublime numéro spécial sur les Impressionnistes et un dvd était offert, ça m'intéresse l'Histoire faisait un numéro sur l'enfance des dictateurs et offrait le dvd le dernier jour de PompéI. Quant aux cahiers Sciences et Vie, c'était un dvd sur le Moyen Age conté par Jacques Legoff. Il fallait payer un tout petit supplément mais les dvd sont d'excellentes qualités : bien documentés, presque ludiques. 

des dvds : Les Impressionnistes, le dernier jour de Pompéi, le Moyen-Age

Voilà mon butin! Je commence à être une habituée de ce grand Point Relais! Je commande un panini sur le stand d'à côté, le temps qu'il soit chaud, je me balade et j'achète toujours plus de magazines! 
Dans ce butin, j'ai oublié de vous photographier un livre de cuisine autour du chocolat offert par Closer et un sublime petit carnet dans le Vogue de Mai dernier. J'y note toutes mes shop lists! Très pratique, je note vos cosmétiques coups de coeur, les teintes des produits maquillage...

Et vous les filles, vous laissez-vous tenter par les goodies des magazines? 
xoxo

lundi 28 mai 2012

Taguée par Mimounette81, Mes produits du moment


Vous pouvez admirer le jolie trousse Mademoiselle Hoëdic que j'ai créée sur http://www.ideecadeaphoto.com
j'ai utilisé un visuel d'une pub Tiffany & Co, il y avait un cavalier, j'ai craqué!

La très rigolote Mimounette81, qui répond toujours aux adorables tags de ses lectrices - quand elle n'en élabore pas comme son très récent et très populaire tag sur "mon homme et les cosmétiques" - a lancé ce tag, Mes produits du moment.

Alors, je m'exécute!


Les cosmétiques : 

Quel est ton nettoyant visage? 
Le gel nettoyant aqua sensation de Nivéa. Il sent bon et laisse une très agréable sensation de fraîcheur. 

Quel est on gommage visage? 
En ce moment, Raz de Marée de Lush. J'aime beaucoup son odeur et sa composition me fait rire : du citron, de la vodka et du sel de Bretagne ; malheureusement il est un peut trop abrasif alors, dès que je l'aurai fini je reviendrai à mon gommage le gommage tonique de Clinique. Il sent bon la menthe et est diaboliquement efficace! 

Quel est ton gel douche?
La crème lavante d'Uriage. Une délicieuse odeur, une sensation délicate de frais, une excellente hydratation. 

Quel est ton gommage pour le corps? 
Il m'arrive d'utiliser le gommage raz de marée de Lush sur les coudes et les genoux mais la plupart du temps j'utilise le gommage intégral d'Uriage, ses micro-billes se fondent à la peau lors du massage. 

Quel est ton shampoing? 
J'ai gagné chez Cyrielle du blog http://www.apologie-d-une-shopping-addict.over-blog.com un shampoing l'Oréal Everstrong. Il est sans sulfate, je l'aime beaucoup!


Quel est ton après-shampoing? 
Le nutri gloss cristal Elsève de l'Oréal


Quel est ton démaquillant? 
Pour les yeux : la gelée démaquillante apaisante pour les yeux sensibles de Mixa. Elle est aux extraits de rose, démaquille en douceur, soulage et apaise. Je l'aime beaucoup. Mes yeux sont très fragiles, ils ne supportent que cette gelée et le démaquillant bleu de Nivéa - surtout pas le biphasé qui m'irrite terriblement. 
Pour le visage : le deep clean de Neutrogena, un fluide démaquillant rafraîchissant non gras. Je le rince avec la solution micellaire de Bioderma pour les peaux sensibles

Quelle est ta lotion? 
La lotion n°2 du basique 3 temps de Clinique. Elle exfolie en douceur, je l'utilise depuis mes 19 ans!


Quel est ton sérum? 
L'Advanced night repair d'Estée Lauder


Quel est ton contour pour les yeux? 
La matin, l'Aqua précis d'Uriage. Il défatigue très bien le contour de l'oeil. En cas de poches, le stick fraîcheur Oligo yeux de Vichy que je garde au frigo. 
Le soir, Sublimage de Chanel.  

Quelle est ta crème de jour?
Une petite nouvelle, Diabolique tomate de Garancia. Elle est légèrement colorée, elle donne naturellement bonne mine. Je commence à devenir amoureuse de la marque!

Quelle est ta crème de nuit? 
Je n'en mets pas, je me contente de mon sérum Advanced Night Repair d'Estée Lauder

Quel est ton masque visage? 
Pour le contour des yeux, le masque Clarins. Effets anti-fatigue et lissant immédiats!
Pour le visage, Sérennité Rose de by Terry, il illumine, ressource et revitalise. Aux extraits multi-actifs de roses, il sent délicieusement bon. 


Quel est ton baume pour les lèvres? 
Le baume apaisant réparateur 8 heures d'Elizabeth Arden

Quel est ton lait corporel? 
Quand je pense à en mettre, c'est le Dexeryl des laboratoires Pierre Fabre. 


Quelle est ta crème pour les mains : 
A la maison, la crème jeunesse des mains de Clarins qui adoucit, protège, atténue les tâches et fortifie les ongles. Son odeur est divine!
Dans mon sac, une crème à la verveine de l'Occitane. Son petit format est idéal. 




Passons au maquillage!
Quelle est ta bb crème? 
Le Secret des Maquilleurs d'Embryolisse, un voile illuminateur de teint effet BB cream qui a un indice de protection de 20.

Quel est ton fond de teint? 
Le fond de tient en poudre libre Diorskin nude dans la teinte 03 que j'applique avec un kabuki Bare Minerals. 

Quel est ton anti-cernes? 
La touche éclat d'Yves Saint Laurent dans la teinte 02 et l'anti-cernes crème de Bobbi Brown dans la teinte warm beige. 

Quelle est ta poudre? 
Je ne mets ni poudre libre ni poudre compacte pour matifier, je trouve que le fond de teint que j'utilise fait très bien son job. Cependant, en cas de grosse chaleur j'utilise la poudre libre T.Leclerc dans la teinte banane. Elle est incroyablement fine. 
Je mets de la poudre de soleil : la poudre bonne mine Croisière de Givenchy dans la teinte 2 douce croisière. Effet longue tenue, zéro effet matière! 

Quel est ton blush? 
Coralista ou Hervana de Benefit, Super orgasm de Nars.

Quel est ton fard à paupières?
Quand je veux un maquillage très discret, je mets juste un fard rose très clair sur toute la paupière mobile, l'ombre unique de Chanel dans la teinte frou-frou.
Sinon, en ce moment des couleurs discrètes comme un fard à paupières crème de MUFE (n°16), ou de Chanel (Epatant).

Quel est ton crayon yeux? 
Quand j'en mets, c'est un clinique ou un Guerlain vert kaki, sinon un jumbo Sephora assorti à mon fap du jour.

Quel est ton mascara? 
Le mascara volume effet faux cils de YSL dans la teinte brun généreux.

Quel est ton gloss? 
un Dior kiss de couleur framboise ou une encre à lèvres comme le Benetint de Benefit.

Quel est ton rouge à lèvres? 
Le rouge à lèvres Infaillible de l'Oréal d'une tenue de 16 heures, dans la teinte 202 Addictive Plum. Il a même un miroir intégré!


Quel est ton highlighter? 
Sous l'arcade sourcilière, le High Brow de Benefit; dans le coin interne de l'oeil le eye bright de Benefit. 

Quel est ton vernis? 
Je change régulièrement : Essie, Island hoping n°41 (un vieux rose), Gris Montaigne de Dior, Black pearl ou Rouge noir de Chanel



Enfin, Quel est ton parfum? 
Je termine mon Dior Addict 2, une eau fraîche et fleurie et je commence mon Miss Dior chérie en eau fraîche très vite! Je l'ai acheté quand il s'appelait encore "Miss Dior chérie". 



Voilà les filles! J'espère que ce tag vous aura plu. Je ne tague personne en particulier mais toutes celles qui désirent répondre au tag des produits du moment seront les bienvenues!
xoxo

Les jolies choses # 1 : Chanel

Coucou les filles!

J'inaugure une nouvelle rubrique, "les jolies choses". J'espère qu'elle vous plaira. 
Aujourd'hui, c'est avec Chanel que je vous faire entrer dans mon univers, plein de rêveries, plein de folies et de douceurs. Chanel pour moi, c'est Mademoiselle - quoi qu'en disent nos derniers législateurs quant à l'abandon du terme au profit de Madame. J'aime ce petit côté désuet de Ma Demoiselle. Je suis à l'époque de Valmont, je vis des liaisons dangereuses, je cours dans le parc du château après m'être évadée du couvent ...!

Chanel a toujours été pour moi lié à toutes ces belles choses luxueuses qui me font rêver. Je crois que mon premier objet de maquillage était un rouge à lèvres Chanel, dans sa teinte Rouge noir - que je porte toujours d'ailleurs. Le packaging est sublime, un écrin noir laqué et du doré qui enferme un raisin d'une qualité exceptionnelle, une délicieuse odeur. Une tenue irréprochable ; le seul produit de maquillage sans lequel je ne me sens pas "moi". 
Je trouve les derniers visuels de pub Rouge Coco vraiment très beaux. Sigrid Agren est très belle, même si j'aimais bien notre Vanessa nationale. 








Quelques produits phares des nouvelles collections qui font frémir la plupart des beautystas : les ombres à paupière Illusions d'ombre, ces ombres à paupières iridescentes. Le très célèbre vernis Black Pearl, un blush, un crayon... Des boîtiers luxueux...


Juste pour le plaisir des yeux, un dernier visuel Chanel. L'esprit de Mademoiselle est présent, il ne manque plus qu'un sautoir de perles :)


J'aime Chanel... Leurs vernis, leurs rouge à lèvres, leurs ombres... leur maroquinerie et leurs lunettes de soleil! Je rêve de la bague Comètes! Des saphirs et des diamants...




Et vous les filles, il y a-t-il des pubs ou des visuels qui vous font rêver? 
xoxo

vendredi 25 mai 2012

Un peu de shopping # 3 : Yves Rocher!



crème fondante à l'avoine, gommage corporel à la vanille, eau parfumante Monoï, vinaigre de rinçage, huile essentielle à l'Eucalyptus, lait hydratant ralentisseur de repousse


Je ne suis pas une grande fan de la marque Yves Rocher, même si, très attachée à ma Bretagne natale, je suis contente qu'une si grosse entreprise soit à La Gacilly. Chez Yves Rocher, ma grand-mère commandait, par correspondance, de temps en temps des produits. Elle m'a parrainée et m'offrait souvent, adolescente leur gamme pour les peaux jeunes, diaboliquement efficace d'ailleurs! Et puis, leur eau de toilette Nature, des produits au Monoï, des gels douches...Pour mes 11 ans, mon amoureux du moment m'avait offert l'eau de toilette Mandarine. Il s'appellait - s'appelle toujours Harold - c'était le beau gosse de l'école, déjà surfer et séducteur :)
Cette eau de toilette je l'ai longtemps portée, une fraîcheur acidulée très discrète. Ma petite Madeleine de Proust. Je crois qu'elle n'existe plus, fidèle à l'odeur de la mandarine, je porte de temps en temps l'Aqua Allegoria à la mandarine de Guerlain. 

Les finances un peu plus au beau fixe, je me suis tournée, plus tard vers Agnès b du Club des Créateurs de Beauté pour le maquillage. Toujours attirée par leurs mailings et par les cadeaux siglés. A mon entrée à la fac, j'ai découvert les parfumeries, traditionnelles d'abord, les grandes enseignes plus tard. Yves Rocher était pour moi une marque assez cheap, j'avais l'impression que leurs produits ne contenaient que de l'eau et que leurs parfums n'étaient en rien naturels, mais complètement de synthèse. Et je ne comprenais pas leurs promotions permanentes, pourquoi annoncer un prix "fort" quand il est quasiment toute l'année à 50%? Et pourtant, Yves Rocher a la cote! Les produits sont très appréciés à l'étranger, leurs boutiques ont un style très épuré, le chic à la française! La célèbre blogueuse beauté Marlena a parlé avec amour du lait corporel à l'avoine qu'elle avait acheté lors de son passage récent à Paris. Elle a annoncé le prix aux Etats-Unis : trois fois celui qu'on paie en France! 
A côté de ma parfumerie adorée, Nocibé, pas vraiment pour la variété des produits de la boutique/salon, mais pour l'accueil ultra personnalisé auquel j'ai droit à chaque fois, je me suis laissée tenter et je suis entrée chez Yves Rocher. Certaines gammes de mon adolescence existent encore : la gamme à l'Hammamélis, les fameux produits points verts sans jamais de promo, les "Plaisirs/délices de la nature" je crois, vous savez cette gamme très sympa à base de fruits, huile d'olive, avoine... des billes pour le bain, des bains corporels, des bains moussants, des eaux de toilette... Je me suis d'abord laissée tenter par des vernis à ongles. J'y ai trouvé un très beau dupe de mon Rouge noir de Chanel, un vernis couleur aubergine. Un vernis taupe quelques jours plus tard. J'ai été bluffée par la qualité du produit, la très facile application, un pinceau adapté aux nulles en vernis comme moi! Devant les méga promotions, j'ai acheté certains produits de la gamme à l'Hammamélis. Mais, je suis méfiante, je ne suis pas prête d'acheter un produit pour le visage, j'avoue que là, je bloque! 
Dès mon premier passage en caisse, j'ai eu droit à une carte de fidélités avec non pas des points, mais des pétales et je trouve le concept adorable Je dois recevoir, tous les 15 jours un mailing : une nouvelle promo et un cadeau à venir retirer. La tentation est grande!

Alors, comme la gourou Marlena avait tant vanté le lait corporel à l'avoine, j'ai été le voir et j'ai craqué pour son packaging en verre qui se referme tel un bocal de conserve maison. Un gommage dans le même packaging à la vanille m'a tentée... pas de réductions pour ces produits, les fameux points verts mais les prix restent ultra abordables ; 13€ chacun. L'eau parfumante sans alcool au monoï était à 5€ au lieu de 10€; sur le mailing, j'avais droit à des produits à 50%, j'ai pris un vinaigre de rinçage pour les cheveux et une huile à l'Eucalyptus sensée décontracter. La conseillère m'a offert le lait hydratant, d'une "valeur de 22€" qui est censé limiter la repousse après l'épilation. Je ne l'ai pas encore essayé. Je connais ce genre de produits, il y a quelques années j'utilisais un lait Roc aux mêmes fonctions mais au prix prohibitif pour un lait corporel. 
L'eau au monoï est quand même loin d'avoir une odeur naturelle mais elle me prépare psychologiquement aux délices des vacances et de la plage! Excellent point! Il faut que je transvase le vinaigre de rinçage dans une petite bouteille avec un spray parce que son conditionnement est loin d'être pratique. L'huile à l'Eucalyptus sent très bon, j'ai l'impression d'être au hammam :). 

J'ai été gâtée en échantillons directs poubelle, et des goodies : ils doivent avoir des stocks de kits manucures à écouler! Mais les petites trousses sont mimi, acidulées...
Je suis loin d'être convaincue par la marque "n°1 en France en cosmétiques, en terme d'unités vendues", mais pourquoi pas un gel douche de temps en temps ou la gamme Plaisirs/délices de la nature? On verra!

Et vous les filles, quel est votre rapport à cette fameuse marque? 
xoxo


dimanche 20 mai 2012

Un peu de shopping # 2 : les joies des marchés en région!





Quel bonheur de se balader sur les marchés des petites villes! J'ai profité d'une escapade de quelques jours, à Belle-Ile, à l'occasion des fêtes de l'Ascension pour flâner, vivre au rythme des îliens, oublier la montre et le téléphone mobile... 


Belle-Ile est la grande soeur de Hoëdic, la petite île sauvage dont j'ai donné le nom à mon sac à puces - toujours présente sur les photos, je suis sûre que vous l'avez remarquée! Belle-Ile se situe au large de Quiberon, dans le golfe du Morbihan. Si je n'apprécie pas les hordes de touristes qui s'y rendent l'été, la clientèle du reste de l'année est celle dez réels d'amateurs de ce joyau. Je me suis forcément intéressée à son Histoire, à son fort où l'on a emprisonné pour la première fois des garçonnets qui sortaient du droit chemin. Des souvenirs sombres pour les plus anciens. Mais l'île n'est pas célèbre pour son lieu d'incarcération si particulier et typique d'une époque révolue, elle s'est parfaitement adaptée à l'affluence des touristes, du centre de thalassothérapie réputé pour l'excellence de son personnel, aux plages de sable très fin typique des îles bretonnes à ses hôtels chics ou ses chambres d'hôtes pittoresques. 

J'ai profité de quelques jours de répit pour me ressourcer et pour faire du shopping! Un marché de l'Ascension s'est tenu, malgré la foule, j'y ai trouvé quelques trésors. Et je suis particulièrement fière des 2 sacs en paille que j'ai achetés à une jeune artisan passionnée par son métier. Chaque modèle est unique, on peut même lui faire une commande spéciale. J'avais besoin d'un grand sac pour y loger mes cours, mes livres et mes copies, je n'ai pas hésité, j'ai pris le rouge! La salamandre me rappelle ce petit animal qu'Agnès b affectionne tout particulièrement et que l'on retrouve dans nombreuses de ses collections de prêt-à-porter. Et puis, le petit sac rose m'a séduite! Non, que j'ai besoin de sacs à main! Juste un achat coup de coeur! J'aime sa couleur vive et sa tortue. 

Je n'avais aucune idée en tête en me rendant à ce grand marché. Je me suis laissée errer, malgré les intermittences de la pluie battante et j'ai acheté quelques babioles dont je ne suis pas peu fière!

  
Des colliers en nacre, un sautoir avec une très belle rose qui me rappelle les sautoirs de Mademoiselle Chanel, et des lunettes inspirées Ray-Ban! Loin de moi l'idée de porter une quelconque contrefaçon, si j'ai craqué pour ces lunettes c'est pour leurs couleurs acidulées : un imprimé fleuri pop/liberty et un bleu Tiffany!



Ne sont-elle pas mimi? Je ne me risquerai pas de les porter à la plage, je pense que la protection UV doit être proche du zéro mais comme accessoire en serre-tête ou en journée, en ville, telle Isabelle Adjani "pour montrer tout ce que je veux cacher", pourquoi pas?

Et puis, cette fois non pas au marché mais dans une boutique, des bijoux fantaisie...


Un sautoir de nouveau dans des teintes très douces, des paires de boucles d'oreille certaines d'inspiration néo baroque, des bijoux (bague et boucles d'oreille) ornés d'une très belle rose. Des bijoux babioles fantaisie garantis sans nickel, parfaits pour ma peau sensible. Quelques €, elles vont égayer mes tenues parfois un peu trop strictes!

Alors oui, j'ai fait de graves infidélités à Tiffany & Co et à mes sacs et accessoires la plupart venant des prestigieuses maisons de LVMH. Mais quelle joie, quel bonheur! Je vous rassure, je ne suis pas en période de régression... Je suis juste peut-être influencée par les looks parfois très rigolos de mes étudiantes :) 

Ode à la très belle Hélène... Grimaud!







Hélène Grimaud... Tout un poème! Mon mot préféré de langue de Jean-Baptiste Poquelin lui convient parfaitement.

Hélène Grimaud est une jeune française, une pianiste de talent, un écrivain et une défenseuse de la cause animale. Elle est belle, naturellement blonde et artificiellement brune, intelligente, pétillante... Elle n'a pas hésité à s'exiler très jeune aux Etats-Unis pour mieux perfectionner son art, le piano et s'épanouir. 

J'aime la musique classique, les opéras surtout - quand j'habitais à Paris, à Toulouse ou à Bruxelles, j'allais fréquemment à l'Opéra, Garnier surtout pour y voir des ballets. Malgré les multiples tentatives de ma mère et voulant atteindre la grâce de ma soeur aînée, j'ai suivi, comme beaucoup de petites filles je crois, des cours de danse classique. Mais j'étais une véritable catastrophe! Je n'avais pas le rythme, j'étais très souple mais je n'avais aucune grâce... A mon grand désespoir :( Venant d'une famille très bretonnante, je n'ai pas échappé aux sacro saints courts de danse et musique bretonnes. J'étais jeune, j'avais 9 ans. Je voulais faire plaisir à mon père qui était à la tête de l'Association culturelle bretonne de La Baule. Mais j'y allais à reculons. Je n'aimais pas le rythme de la musique bretonne sur lequel nous dansions, j'étais gauche... Je vous parle d'une époque où Alan Stivell, Dan Ar Braz et Carlos Nunez n'étaient pas les stars du monde celtique d'aujourd'hui.. Avec Tri Yann, ils étaient les "potes" de mes parents :) Quelques années plus tard, vers l'âge de 12 ans, j'ai suivi des cours de musique bretonne mais je n'avais toujours aucun talent. Et il fallait bien-sûr passer par les cases solfège et flûte à bec avant de pouvoir approcher le vrai instrument. Pas motivée pour un sous, mais devant l'insistance de mon père, à 12 ans, on a conclu un deal : je m'inscrivais au cours et m'engageais à être assidue toute l'année contre LA raquette de tennis de mes rêves et des cours pour passer mon brevet de pilote privé! J'avais 12 ans, il a cédé! Je vous rassure, travaillant pour un grand groupe aéronautique, il avait des prix avec son CE! Mais, j'ai gardé de ce premier trafic d'influence une petite leçon sur les hommes, on peut aisément les manipuler :). Les cours de musique n'ont duré qu'un an, je n'y trouvais aucun intérêt, mon professeur s'ennuyait, je n'avais pas d'affinités avec la musique bretonne que je trouvais très répétitive. Il n'y a que 5 notes dans cette musique ce qui peut donner l'illusion d'une répétition. Et puis, je me suis mise à jouer sérieusement au tennis avec des victoires significatives aux niveau départemental, régional et national. En plus de mes heures de cours, j'avais 2 heures de tennis tous les soirs, des matches et des compétitions le week-end et pendant les vacances. 
La page danse et musique celtiques était tournée - mon père faisait son deuil - je n'ai retrouvé les délices de cette musique qu'une dizaine d'années plus tard, lors d'une Nuit celtique au Stade de France. Les voix et les musiques cristallines de Sinead O'Connor et de Carlos Nunez m'ont mise dans un état second...Ont suivis les festivals de Lorient, j'ai assisté à des concerts exceptionnels. 

Et je pense particulièrement à Sinead O'Connor, It's all good


Ou  à ce morceau de Carlos Nunez joué au Stade de France en 2006, j'y étais!



Mais, étant très sensible à la magie des notes, j'ai découvert, parfois par hasard des morceaux de musique classique qui m'ont mise dans un état quasi mystique. Je pense à Vivaldi, les quatre saisons, le Printemps surtout; Wagner, l'Ouverture en Tannhauser, Bach, Aria (l'ouverture en ré majeur)... Ne riez pas, j'ai retrouvé ce sublime morceau de Bach grâce à une pub Lancôme, Ô Oui! "oui, la vie, oui à l'amour". Et puis des films sur le piano et les pianistes comme La Leçon de Piano ou Shine m'ont fait redécouvrir des classiques comme Nulle in munde pax sincera et Gloria de Vivaldi. Gloria est d'ailleurs le morceau que j'ai pris l'habitude d'écouter le dimanche matin lors de mon petit-dej que j'accompagne d'un thé grand cru.

Le clip vidéo de la publicité Ô oui de Lancôme. Tout y est, la fraîcheur des acteurs, le décor, la musique et ce parfum si frais que j'ai un temps porté. 






Et puis, un peu par hasard, en regardant Ardisson un samedi soir de décembre, j'ai vu et entendu la sublimissime Hélène Grimaud. Elle était invitée à l'occasion de la sortie de son livre, Variations sauvages. Je ne peux l'expliquer, un coup de foudre, une alchimie... J'ai adoré sa voix, son jeu avec les mots de la langue française qu'elle maîtrise tant malgré son expatriation, sa répartie... J'ai tout de suite eu envie d'acheter son livre. Chose faite le lendemain matin au Virgin des Champs Elysées. 
Hélène Grimaud a tout de la jeune femme à qui les bonnes fées auraient tout donné : beauté, talent, richesse et un destin artistique d'exception. 




Hélène Grimaud est une jeune pianiste française qui s'est un temps exilée outre-atlantique pour se trouver et parfaire son art. Née en 1969 à Aix en Provence, Elle a quelques difficultés à s'adapter au monde scolaire français et se comporte parfois comme une adulte quand elle n'a pas de crise mystique qui inquiète ses parents.  Très tôt, Hélène montre ses talents de génie au piano. Elle est belle, elle est forte, elle a du génie mais elle a ses failles secrètes, son mal de vivre et ses élans brisés. 
Longtemps elle s'est singularisée par une inadaptation chronique au monde qui l'entoure, s'ennuyant fermement à l'école et dans la petite ville d'Aix en Provence à laquelle elle mettra du temps à trouver du charme. Très vite, la jeune fille unique d'intellectuels de bonne volonté issus d'une une famille bourgeoise, va souffrir. Son mal-être va être tel qu'elle va s'auto-mutiler, retournant contre elle-même une colère qu'elle n'arrive pas à cerner ou cherchant à meurtrir un double enseveli dans une douleur sans larme et sans parole. Elle est turbulente, "agitée de l'intérieur, trop pleine d'énergie mentale", associale et fuyant les enfants de son âge qu'elle qualifie de "stupides, méchants et cruels". Rien n'apaise la jeune fillette : ni la danse classique, ni les arts martiaux. Lors d'une classe d'éveil, elle rencontre un piano. Instinctivement l'enfant pressent que cet instrument la contiendra, à tous les sens du terme. 

Elle n'hésitera pas à écrire : "C'est la musique qui m'a sauvée. Je n'étais même pas douée. Mais j'avais pour la première fois une sensation de délivrance, d'évasion. Peu m'importait au fond qu'il s'agisse du piano. J'étais plutôt attirée par le violoncelle. Mais ma seule angoisse était que ce tourbillon nouveau s'arrête un jour". 









A l'âge de 13 ans, elle est reçue première à l'unanimité au Conservatoire de Paris. Elle étonne ses contemporains, les surprend. Très vite, on commence à parler de cette drôle de fille secrète, indocile et précoce qui agace et fascine tout à la fois. Malgré une précocité certaine, Hélène refuse de brûler les étapes. Elle avance à son rythme avec la fougue d'une jeunesse qui trouve dans le répertoire romantique son exutoire. Elle idolâtre Schuman qui devient son frère de souffrance, elle explore infatigablement Brahms dont elle aime les emportements et les flambées crépusculaires. Elle joue à l'énergie jusque dans l'excès. Elle a un tempérament fou mais elle respecte la partition à laquelle elle insuffle une fluidité rare. Elle est le contraire de ces virtuoses sans âme que sont devenus les concertistes professionnels, formés à la rude école de la rivalité et des concours. Sa simplicité et sa fraîcheur d'approche de la musique lui ont attiré la sympathie des plus grands qui se bousculent pour faire de la musique avec elle. 

Si elle entretient des relations particulières avec ses maîtres, vite elle se lasse du microcosme parisien, et décide de s'exiler aux Etats-Unis. Elle parle alors très mal la langue de Shakespeare, elle avoue avoir visionné un nombre incalculable de cassettes vidéo de films anglais et américains afin d'acquérir le vocabulaire, l'accent et la grammaire. Elle se décide à quitter la sécurité qu'offre la France à ses meilleurs talents pour s'installer en Floride. Là, elle y retrouvera l'inspiration et fera une rencontre qui la marquera à jamais : celle d'une louve apprivoisée. A la mort de son maître, elle va s'en occuper et étudier le comportement de cet animal qui fait encore peur, son histoire, les mythes qui lui sont liés. Elle va même jusqu'à fonder un centre pour les loups dans l'Etat de New York en haut d'une colline du Connecticut. Elle obtient des grades universitaires de comportementaliste et d'éthologue et est à la tête d'un grand centre de bénévoles et de volontaires. Quand elle n'est pas en tournée mondiale, elle consacre la plupart de son temps au Centre. 

Hélène s'enflamme pour justifier sa passion pour le seul prédateur rivalisant avec l'homme. Dans les sociétés anciennes, de Romulus et Rémus à Gengis Khan, en passant par les tribus indiennes, le loup fut un modèle avant de devenir la face féroce de l'inconscient humain, à exterminer coûte que coûte. Surtout que depuis deux mille ans naquit "l'agneau de Dieu". 
Les loups ont aidé la pianiste à se reconstruire en lui créant des obligations de présence. Elle ne s'absente jamais plus de 10 jours et n'accepte pas n'importe quel concert. Elle puise une force nouvelle dans son contact viscéral avec la nature qui relativise les faux-semblants de la vie d'artiste. Elle va jusqu'à affirmer que ces animaux l'ont réconciliée avec le genre humain, tant elle s'émerveille des classes d'enfants qui défilent chez elle, dénués de tout a priori. Entre piano et loup, elle resurgit encore plus forte pour des concerts tout en énergie où chaque oeuvre, au lieu d'être noyée dans une opulence sonore envahissante, est cernée, condensée au plus profond de sa pulsation vitale. Elle offre ses doutes comme ses certitudes. Elle se livre et s'abandonne dans des tensions aiguës, rarement apaisées. Très physique, remuante, elle a conscience de parfois provoquer un malaise en concert : "Si je ne projette aucune charge émotionnelle, autant rester chez moi".  Le concert est pour elle réussi lorsque l'oeuvre l'a visitée, à travers différents niveaux de conscience. Elle peut s'y engloutir au point de peiner pour regagner les rives du réel. Parfois, une autre elle-même la regarde au-dessus du piano.  Elle dira même : "Avez-vous remarqué comme le public ne tousse jamais durant les fortissimi au concert, mais durant les pianissimi? Comme si une émotion mise à nue devenait intolérable. Cela me fait songer aux gens qui rient aux enterrements pour évacuer l'insoutenable". 


Le livre qu'elle fait paraître en 2003, Variations sauvages, est un hymne vibrant à la musique et à la liberté, un plaidoyer pour la reconnaissance des loups et la sauvegarde de la nature. "Un petit traité d'insoumission à l'usage de tous les enfants terribles". 


"Je n'ai aucune nostalgie de l'enfance". Dès les premiers mots, Hélène Grimaud donne le ton de son étonnant récit. L'histoire de cette pianiste française de renommée internationale emprunte mille chemins buissonniers.  On la suit, de seuil en seuil, à travers son adolescence prodige, sa rupture avec le milieu parisien, son exil aux Etats-Unis, les doutes et la solitude à New York - jusqu'à cette nuit où son regard croise celui d'Alawa, la louve, d'où viendra la renaissance. Eloge des mains, bestiaire fantastique, contes mystérieux, profils inattendus d'artistes et de musiciens dessinent le fil de ce livre dont l'éclat des facettes forme le portrait unique d'une rebelle absolue. 

Quelques extraits : 
"On s'intéresse de plus en plus aux  facultés psy dont certaines personnes sont douées. ce sixième sens, cette intuition, qui permettrait à certains de pressentir l'avenir, de deviner les pensées d'autrui, de saisir les liens secrets entre la mort et la vie. Est-ce parce que rien n'a perverti leur caractère? Beaucoup d'animaux ont manifesté les mêmes facultés. Et l'Histoire fourmille de ces cas. 
Ainsi, Louis XI avait racheté à son maître l'âne Brunot qui prédisait la pluie et le beau temps. Les poissons rouges de l'Empereur du Japon lui signalèrent, en 1923, par leur comportement frénétique, puis en se jetant hors de leur bocal, l'imminence d'un séisme. Les chiens de Hiroshima ont hurlé tous ensemble, à la mort, quelques heures avant l'arrivée des bombardiers. 
(...) Pendant des semaines, le chat de Winston Churchill ne quitte pas le lit, où, malade, son maître attend l'amélioration que les médecins lui on prédite. La guérison est déclarée imminente.Quelques heures plus tard, le chat pousse un miaulement terrible et, bondissant, se me à fuir la chambre. Churchill meurt le lendemain. 
Agacé par les gémissements permanents de son caniche Baron, Victor Hugo en fait cadeau à son ami le Marquis de Faletans qui partait en poste à Moscou. Le diplomate adopte le chien et, régulièrement, transmet de ses nouvelles à l'écrivain. Jusqu'où jour où Baron disparaît. Malgré les avis de recherche et les promesses de récompense, personne ne le retrouve. Quelques mois plus tard, Baron, maigre, les pattes en sang, grattait à la porte du domicile de Victor Hugo. Il avait parcouru quatre mille kilomètres pour retrouver son maître...
Et que dire de Mohilov, le chien du duc d'Enghien qu'il faut entraîner de force loin de son maître, emmené, pour y être exécuté dans les fossés de Vincennes? Dès qu'il est relâché, le chien court à perdre haleine, trouve seul le chemin du cimetière et, en gémissant, il se couche sur la tombe du duc. Sans doute u serait-il mort si un ami du duc d'Enghien n'avait stipulé, pas voie testamentaire, qu'on prenne soin de son fidèle, du plus fidèle de ses compagnons..."


Ni autobiographie d'artiste, ni traité d'interprétation, ni pures réflexions sur l'expérience musicale, l'ouvrage de l'ancienne élève de Pierre Barbizet, se caractérise par un mélange des genres évident et par une dimension littéraire voire fictionnelle. 
L'entremêlement des discours est l'élément le plus manifeste du récit : la pianiste voit dans cette alternance de souvenirs personnels, de considérations générales sur la musique et d'anecdotes ou d'exposés sur le monde animal, en particulier celui des loups, un phénomène d'oxygénation interne au récit, un chapitre étant la respiration de l'autre, comme si raconter ou penser l'essoufflait trop vite, comme si elle avait besoin de reprendre, de passer rapidement à autre chose pour ne pas se trouver trop prisonnière de sa narration, emballée comme un cheval au galop. Les chapitres respirent entre eux mais font également respirer la plume de l'écrivain et le lecteur lui-même. Mais ce dernier peut avoir le souffle coupé : le passage de certains chapitres à d'autres produit un effet saisissant de contraste. Les dosages de continuité comme le cadre topologique, la chronologie ou l'association d'idées et de discontinuité assurent l'unité du livre qui n'est qu'en apparence disloqué. Cela sera confirmé par le progressif estompement des frontières entre les 3 types du propos : au fur et à mesure que la petite Hélène grandit, la musique et sa vie, puis les loups et sa vie, coïncident de plus en plus. 
Cette façon de ciseler le discours n'est pas sans incidences sur sa nature elle-même, et la forme semble préférer le fond, fondant ainsi la littérarité de l'ouvrage. Il y a tout d'abord certaines références littéraires ou parodies plus ou moins délibérées comme ces clins d'oeil à Marcel Pagnol ("ma mère ne manquait jamais de m'instruire"), à Marcel Proust ("longtemps je n'ai pu m'endormir que dans l'ivresse du vide") à Rimbaud ("J'avais presque 17 ans. N'étais-je pas sérieuse?") ou à Céline avec une arrivée à New York qui n'est pas sans évoquer celle de Bardamu, non pas stylistiquement mais thématiquement. 
La persistance du discours enfantin dans le discours rétrospectif au début du livre permet à l'auteur de manier les changements de focalisation avec habileté et naturel. Ainsi quand Hélène parle des enfants de son âge ("je les trouvais lamentables. Je me sentais absolument différente d'eux. Et je l'étais, n'est-ce pas?"), c'est à la fois la petite fille qui parle et la jeune femme d'une trentaine d'années. 
Mais au-delà des qualités littéraires, le texte de Variations sauvages présente également des aspects fictionnels inattendus. C'est l'entrecroisement qui le fait pré-sentir : "Adulte, j'adorais m'infliger d'autres épreuves". Hélène en vient ici à parler d'elle avec un tel recul que cet adulte, qu'elle est bien évidemment encore, et non pas qu'elle était, se conjugue comme adulte, au passé, comme si elle survolait une histoire sienne et autre à la fois. Viennent d'autres éléments de fiction telle la rencontre avec Dennis dont le portrait se fait à la description de la première rencontre, au crépuscule - entre chien et loup! Hélène fait de Dennis un personnage pittoresque et romanesque, de ceux que l'on ne s'imaginerait pas rencontrer dans la rue. Il est aussi entouré de mystère : "Je scrutais sa silhouette dans l'obscurité (...). Par instants, les verres de ses lunettes lançaient de petits éclats dans la nuit". La mort réelle de cette personne la fait d'autant plus appartenir au livre seul, lui donne le statut d'être de papier, d'être qui revient à la vie par la littérature. Et c'est la façon de le présenter au sein du récit qui est à l'origine de cet effet de dé-réalisation, de fiction. Dennis est, avant son apparition, l'homme dont on parle, celui dont l'existence est d'abord rapportée, annoncée comme celle d'un héros de roman qui ne vit que dans la langage. La familiarité instinctive et immédiate avec la louve aura également cet effet de fiction dans un sentiment diffus; elle est décrite comme si elle n'avait pas été vécue mais rêvée par une enfant, moment de grâce qui n'appartient pas à la réalité mais à l'imaginaire. 


Ce livre est merveilleusement bien écrit. Petite anecdote, "Grimaud" signifie en vieux français,  "mauvais écrivain". Hélène nous parle avec passion des loups, de la musique, de ses doutes, de ses envies, de ses folies. Je le dévore dans la journée, j'ai du mal à le fermer lorsque j'arrive à ma station de métro. Je souligne les passages les plus beaux. J'aime son écriture. Elle me donne envie d'achever mes travaux universitaires!

Quelques critiques à propos de Variations sauvages : 
" Une passionnante autobiographie beaucoup plus romanesque que la plupart des romans de l'année". Bernard Pivot, Le Journal du Dimanche
"Hélène Grimaud a cette simplicité dénuée d'affection qu'envient sans l'atteindre tant d'auteurs". Renaud Machard, Le monde
"Un récit fascinant par sa richesse d'émotion". Bertrand Leclair, La Quinzaine littéraire.

J'aime beaucoup le piano mais je ne connais pas ses interprétations qui sont parait-il si singulières. J'achète les jours suivants la plupart de ces cds. Quel bonheur! 





Quelques années plus tard, la très belle jeune femme blonde se teint les cheveux en noir jais. Elle est ambivalente en ce sens qu'elle ne cache pas  ses fragilités et s'impose en même temps, à un si jeune âge, comme la pianiste prodige que l'Europe se cherchait. A travers ce changement capillaire, elle veut exprimer la dureté des évènements qui la hantent, elle veut quitter son image d'icône aux cheveux d'or.  

Elle écrit alors Leçons particulières, sur le modèle d'un conte philosophique initiatique. Conservant son même génie pour les mots, elle nous interroge sur nos doutes, sur les moyens que nous avons pour élever notre âme, pour définir la passion, voire, l'amour. Son ouvrage est un triple voyage : un voyage en Italie dont elle nous fait partager les beautés, un voyage initiatique jalonné de rencontres avec de curieux personnages qui la renseignent sur le sens de la vie, un voyage intérieur enfin. Au terme de sa quête, elle va chercher à montrer comment retrouver le chemin du bonheur, ou comment unir, dans la même ferveur, la musique, le monde sauvage et une passion absolue pour l'existence. 

Dans Leçons particulières, le lecteur suit l'artiste dans un voyage propice à la réflexion. Hélène s'interroge sur les causes d'une tristesse qui l'habite depuis quelques temps et cette fuite hors de son quotidien chargé, est l'occasion pour elle de se ressourcer et de se retrouver. Le point de départ de son escapade se situe à New York, puis on parcourt Venise, Assise, Côme et enfin Hambourg, ces lieux imprégnés des musiciens qu'elle admire. 
Hélène décrit les paysages d'une plume enthousiaste et passionnée. Au gré des rencontres et des lieux, rejaillissent des souvenirs, on découvre l'artiste dans ses introspections et on partage ses considérations sur la peinture, la musique, la littérature et la mythologie auxquelles elle fait référence. 
Pour Hélène, il existe des "liens secrets entre les êtres et le monde". Et difficile de croire au hasard, tant son voyage est ponctué de rencontres énigmatiques et saisissantes. Ces dernières viennent toutes éclairer l'artiste sur sa façon d'appréhender la musique, la liberté, l'amour ou encore le bonheur. 
Le voyage prend l'allure d'un conte initiatique; les personnages rencontrés, mi fictifs, mi réels comme le professeur, Béatrice, le jeune homme, le vieillard ou encore Hans apparaissent comme des clés indiquant la direction à suivre. 

Plus qu'une simple autobiographie, ce sont avant tout des "leçons particulières" qu'Hélène veut transmettre à son lecteur. Comme elle le dit si bien, "tout est stérile si rien n'est donné". Ce livre ouvre un espace à la méditation, son enthousiasme est palpable, son énergie contagieuse et elle arrive à nous communiquer une véritable émotion. On s'interroge avec Hélène sur la passion, le bonheur, le rapport à l'autre et on clôt le livre, le sourire aux lèvres, certain de s'être enrichi. 


Quelques extraits : 

"Lorsqu'on part, on n'abandonne pas ses pensées dans une consigne. Même au bout du monde, aux antipodes et aux tropiques, on reste toujours prisonnier de ses angoisses. L'enfer ce n'est jamais les autres; l'enfer c'est soi-même : la seule personne à laquelle on ne peut échapper". 
"Croire en la vie, c'est croire en sa puissance. Pour pénétrer cette puissance, libérons-nous de toutes les superstitions, du mal tragique qui consiste, à tout prix, à vouloir être aimé, reconnu, applaudi... et donc à haïr. La puissance de la vie, c'est l'élan vital de l'autre, la capacité de l'aimer, de l'admirer sans vouloir exercer sur lui un quelconque pouvoir". 

"Je me suis réveillée affamée... Pour n'avoir plus mangé depuis des lustres, j'avais faim de terres, de continents, d'orages, de tumultes. 
Un appétit dévorant de parfums me tenaillait le ventre - sel sur la peau, résine des grands sapins noirs, herbe en tendresse fauchée au printemps. J'avais envie de mordre la chaire crue d'un poisson, de déployer mon ouïe dans la symphonie du monde, de regarder pour voir vraiment et m'éblouir de lumière, de plonger mes mains dans la terre chaude et la gueule humide des loups. 
Retourner au monde qui roule et qui mugit". 


La belle Hélène a quitté les Etats-Unis il y a quelques années. 
"J"ai d'abord habité Berlin, une ville que j'aime depuis toujours. Mais le grand air me manquait, alors, il y a un an, j'ai décidé d'aller vivre en Suisse, entre Zurich et Lucerne, dans une ferme avec une vue sublime sur le lac d'Aegeri. J'habite dans la dernière ferme en haut de la colline, très loin de tout. Il y a des vaches. Je me réveille de nouveau en pleine nature. Je ne veux pas qu'on me dise que j'ai "abandonné" mes loups! Non, le centre que j'ai créé aux Etats-Unis marche très bien. 27 loups y vivent et il doit recevoir encore 3 couples reproducteurs ce mois-ci. Mais c'était le moment pour moi de partir : il fallait que je le laisse comme les mères laissent partir leur enfant, un jour, quand celui-ci devient grand. J'avais toujours plus à faire, je n'avais plus assez d'heures dans mes journées. Sans compter que j'ai vécu 11 ans avec quelqu'un, qu'il y a eu une rupture et que cette histoire-là est finie. Et surtout, je voulais me consacrer plus exclusivement au piano. J'avais la sensation de ne pas rendre assez justice à la musique qui m'a tant apportée". 
Elle Magazine, novembre 2007. 

Elle est malheureusement absente des salles de concert depuis quelques temps. Elle a toujours été très honnête quant ses difficultés liées à la complexité de sa psyché. Elle a fait état d'une maladie grave dont elle tait la nature. Gardons lui le respect qu'on lui doit. Loin des scènes et des paillettes, elle a adopté il y a plusieurs années déjà 2 enfants originaires de pays très défavorisés. 

Et puis, sa musique gravée sur des cds la rend encore plus vivante dans nos contrées. La majesté de sa musique la pardonne de ses absences physiques, des ses annulations de concerts. La maladie ne lui enlèvera en aucun cas sa beauté. Blonde ou brune, elle est l'égérie de marques les plus prestigieuses les unes que les autres : 







J'espère que cette ode à l'une de mes pianistes préférées aiguisera votre curiosité. N'hésitez pas à partager  les émotions que vous avez pu ressentir à la lecture d'un texte, l'écoute d'une musique, la vue d'un tableau, le visionnage d'un film...