J'aime la pluie... et les ouragans...! Je me souviens d'un très bel article de Jeune anecdotique qui parlait de son amour pour la pluie. Je vous invite à visiter son blog. Elle est délicieuse, incroyablement mature et talentueuse! Elle avait écrit un post il y a quelques mois, vous pouvez le trouver ici. Ses mots étaient sublimes, très touchants. Je me suis totalement reconnue dans ceux-ci. J'y ai laissé un commentaire et puis, je me suis dit que je pourrais, également, écrire un article de ce type en y ajoutant mes grains de folies... Mon amour pour les ouragans et toutes les sensations fortes ! J'aime vivre dangereusement ;)!
J'ai grandi au bord de la mer et j'ai toujours aimé la pluie lorsque j'étais sur la plage de La Baule ou quand je me baladais en forêt. Sentir ces perles couler sur mon visage, les goûter - elles ont un goût un peu salé, l'Océan sûrement! Exposer les paumes de mes mains d'un geste un peu mystique, me sentir seule au monde et heureuse. Admirer la force des éléments... Bien-sûr, je prenais froid et j'étais très régulièrement enrhumée mais quel délice qu'est celui de courir sous la pluie. Se sentir légère, aérienne, évanescente... Porter des bottes de pluie et sauter dans les flaques, l'enfant qui sommeille en moi se réveille, il se réveille même très vite ;)!
Petit bémol cependant, je n'aime pas la pluie dans les grandes villes. Pour des raisons professionnelles j'ai vécu un certain nombre d'années en Belgique et aux Pays-Bas notamment et, dans ces plats pays, je détestais la pluie. Je dois m'y rendre régulièrement et je rumine, me dis intérieurement "Oh non, je vais encore au pays de la pluie"! Mes chères lectrices belges, s'il vous plait, ne le prenez pas mal, c'est l'expression que j'utilise quand je parle de la Belgique! C'est bête, si l'on prend des rapports pluviométriques, il pleut sûrement autant en Bretagne qu'à Bruxelles ;)! Ne cherchons pas à comprendre ma logique, il n'y en a pas!
J'aime la pluie, les tempêtes, les orages, les éclairs et... les ouragans! Je suis peut-être dingue, peut-être que j'aime vivre dangereusement parce que les éléments naturels sont beaucoup plus forts que moi. J'ai vécu plusieurs ouragans. J'adore aller en Floride au mois d'Août, c'est le début de la saison des ouragans. J'ai cependant dans mon délire eu beaucoup de chance, je vais à Naples, dans le golfe du Mexique, un peu au Nord de Miami et il n'y a jamais eu de drame. Les alertes constantes à la télé - les programmes sont en mode off et on vous donne des consignes à suivre à la lettre. Au pays de la Liberté, on ne rigole pas avec les règles ;)! Les autorités vérifiaient dans les maisons qu'on avait bien des réserves d'eau en bouteilles à disposition, des allumettes et des bougies. Les voisins se souciaient toujours de moi. Ils imaginaient que j'étais morte de peur - mais que diable, pourquoi la skinny frenchie programmait-elle toujours ses séjours en Floride à cette période de l'année devaient-ils se dire? Interdiction de sortir dans les rues et pourtant, j'ai adoré braver cet interdit. Quelques minutes seulement, les sirènes n'ont pas tardé! J'avais l'impression de vivre quelque chose d'exceptionnel, je savourais les, peut-être, derniers instants de ma vie. Je griffonnais quelques mots destinés à ceux qui me sont chers. Les médias appelaient ces très violentes tempêtes "ouragans", je les voyais plutôt comme une très grosse tempête sur une petite île isolée en Bretagne. Ce ne sont que les lendemains, quand je voyais les dégâts - les palmiers arrachés notamment - que je me rendais compte du danger.
Ceci me fait penser au fait que j'aime vivre dangereusement. Enfin, je crois. Toujours essayer de franchir cette limite. Mais quelle est donc cette limite? Comment la définit-on? Où est-elle? Comment savoir si l'on l'a franchie? Si l'on est toujours de ce monde c'est qu'on n'a pas encore atteint ce dessein. Parce que les limites sont souvent synonymes de la fin de notre existence. Je ne suis pas suicidaire, que je vous rassure! Mais quel est-il ce dessein? Comment le définir? Tenter de le matérialiser?
Oui, je pense que c'est cela, j'aime vivre dangereusement. Ceci me fait penser au très bel ouvrage de Raymond Radiguet, Le diable au corps. Ce roman se situe pendant la Première Guerre Mondiale et est écrit sous la forme d'une autobiographie. Marthe, une jeune femme de 18 ans fiancée à un soldat parti au combat, entretient une relation sexuelle débridée, puis une idylle passionnée avec le narrateur alors âgé de 15 ans et donc, trop jeune pour être mobilisé. La publication du Diable au corps en 1923 a provoqué un grand scandale. Dans ce roman, le très jeune auteur postulait la guerre comme condition même du bonheur des amants, à la manière des leçons du Cercle des poètes disparus et des adages Seize the day/ Carpe Diem/ Profite du jour présent/ Cueille les fleurs de la vie. De plus, ce roman portait atteinte au respect sacré dû au soldat. La mort prématurée de l'auteur, à l'âge de 20 ans, année de la publication, contribua à l'élaboration d'un mythe à jamais démenti.
J'aime prendre des risques, quels qu'ils soient. Je suis loin d'avoir été une petite fille sage qui aujourd'hui, se rebellerait. C'est un des traits de mon caractère. J'ai toujours agi de la sorte, enfin, je crois. Tester les sentiments de l'amoureux (du moment! - je rigole mon @nge !), dépenser sans limite, prendre des décisions sur un coup de tête... La fois où j'ai décidé de me mettre sérieusement au régime après avoir arrêté le tennis en compétition suite à de nombreuses fractures, j'ai perdu 18kg en 5 mois! J'aimais ce corps qui se décharnait de semaine en semaine. Je courais 1 heure par jour, 1 heure 30 le lendemain... Je niais la douleur, elle était devenue mon amie intime. Quel bonheur qu'était-ce de n'acheter que des vêtements en taille 34 chez Zara ou 0 aux Etats-Unis! En aucun cas, je ne voudrais tenir un discours pro-ana. Loin de moi l'idée. D'ailleurs, je n'étais pas anorexique au sens médical du terme, toutes mes analyses médicales confirmaient des taux normaux. J'avais une énergie débordante, je voulais aller toujours plus loin dans ma quête de perfection corporelle. Ah, les fameuses endorphines que l'on sécrète quand on a faim; j'étais en état d'ivresse à jeun, euphorique, rigolote et heureuse d'être plus forte contre Dame Nature. Je ne me privais pas, je n'avais pas faim; enfin, je n'en avais pas conscience. Les premiers jours peut-être, jamais par la suite. Je suscitais l'admiration et la jalousie. Beaucoup de sentiments antagonistes qui se mêlaient dans un tout qui faisait ma personnalité, mon Moi. A 24 ans j'étais étudiante à la Sorbonne en Histoire, en Sciences politiques à Assas, je travaillais comme professeur d'Histoire-Géographie suppléante dans des lycées ultra sélects de Paris, je posais pour des photographes le week-end et il m'arrivait de faire des extras comme conseillère de vente dans les toutes nouvelles boutiques Nespresso. Tout cela dans la même semaine! Une organisation du tonnerre ;)! Je gagnais pas mal d'argent et je le dépensais sans penser! La plupart de mes amis étaient dans la "vraie" vie active, ils me conseillaient de penser à mes jours plus anciens, ils s'endettaient sur 30 ans pour acheter un bien immobilier, plaçaient en bourse et rachetaient leurs années d'études pour les convertir en années retraite... Oh, que j'étais loin d'eux! Pousser les limites toujours et encore plus loin, vivre le jour présent sans se préoccuper d'un quelconque lendemain! La vie m'a gâtée je dois le reconnaître, je n'ai quasiment jamais eu de retours désagréables de mes folies. Je touche du bois... ou de la peau de singe!
Espiègle et joueuse, il m'arrive cependant de dépasser certaines limites avec des gens qui me sont très chers. Je suis très cérébrale mais je ne calcule pas, dans ma vie personnelle, les choses. Si j'ai pu être taxée d'opportuniste, calculatrice, machiavélique ou autres, cela m'a toujours fait rire. Les délicieuses apparences! Je suis juste spontanée et impulsive. Je vis ma vie à l'instinct, je suis toujours ma première impression - il peut m'arriver de me tromper, bien-sûr - mais je reviens quasiment toujours à elle, comme si je pressentais les choses. On a pu, lors de mes études notamment, me qualifier de manichéenne ou de manipulatrice, je nie en bloc et ces qualificatifs m'ont beaucoup blessée. J'ai eu la chance immense de rencontrer les "bonnes" personnes au bon moment. Je l'explique ainsi. Mais y-a-t-il un hasard? Ma foi chrétienne me fait cogiter. Oui, à 25 ans je côtoyais les plus grands décideurs militaires de notre pays et je n'étais pas intimidée. Et alors? Certains m'ont comparée à Christine, l'héroïne de Françoise Chandernagor dans sa trilogie, Leçons de Ténèbres. Ceux-ci m'ont plus flattée qu'autre chose! Suivre les pas de Christine, LE personnage dont Madame Chandernagor nous narre tellement bien la vie qu'on peut y soupçonner des brins d'autobiographie. Pour la petite histoire, diplômée très jeune des plus grandes écoles, cette grande Dame, un temps au Conseil d'Etat, a osé répondre au taquet sans se laisser impressionner par ses pontes très conservateurs au Grand Oral de l'ENA. J'ai toujours adoré sa répartie. A la question : "Quelle est selon vous la différence entre un mari et un amant?" La toute jeune diplômée de Sciences Po d'une vingtaine d'années a répondu : "La différence tient entre le jour et la nuit". ;)! ;)! Non, je ne suis pas Christine, non, je ne suis pas Paris H telle m'avait surnommée mes gentils camarades de promo en MBA Aerospace car durant toute l'année, je n'avais pas porté une seule fois la même tenue, que je changeais de sac à main tous les jours et que je profitais de notre maigre pause du midi pour faire des razzias dans les très belle boutiques de Toulouse ou réceptionner mes colis à l'accueil de l'Ecole ;)! Je les faisais beaucoup rire : un coup de blues et j'allais m'acheter une nouvelle Rolex ou j'allais me faire chouchouter chez ma coiffeuse coloriste adorée! Parfois les fins de mois commençaient le 12 quand j'avais payé le loyer de mon appartement Place du Capitole, pas une seule fois je n'ai réussi à économiser et ce malgré les insistances de ma banquière ;)! J'aime la vie, j'aime dépenser... J'admire les belles choses et si je peux les acquérir je ne résiste pas longtemps. Je ne vais pas faire l'apologie des addicts au shopping - cela peut être une maladie très grave - je ne pense pas partager certaines "valeurs" de celles-ci. Je n'achète pas pour le simple plaisir d'acheter, pour combler un quelconque manque.. Juste parce que j'en ai envie à un instant T.
J'avoue cependant penser avoir une belle étoile, un ange gardien peut-être, qui veille sur moi. J'ai un tas de défauts et de vices (!!) mais, je ne suis en aucun cas, dans ma vie personnelle surtout, capable de ce genre de choses. Je suis de nature très impulsive et j'ai une excellente mémoire, visuelle en tout cas. Et puis, je m'adapte très facilement aux situations dans lesquelles je me trouve et aux personnes à qui je m'adresse. Je donne généreusement ma confiance, suis incapable d'être rancunière - merci mamie et tes sacro-saints commandements chrétiens! Je suis un brin susceptible - ceci est un doux euphémisme (!!) - et je peux très mal prendre une réflexion qui pourrait sembler anodine. Je cogite, je pense trop, beaucoup trop et trop vite. J'interprète les faits et les gestes, je les décortique, je me remémore des allusions un temps anodines et après coup, je me dis que ces réflexions désobligeantes étaient peut-être calculées, ruminées depuis un certain temps. Et là, je stoppe net la conversation ou la relation. A faire perdre la tête de certains qui ne comprennent pas mes réactions.
Je suis loin d'être parfaite, j'adore prendre des risques mais je déteste les conflits. Quel paradoxe pour une jeune femme qui travaille dans la géopolitique!
Voilà mes jolies, un article loin de la beauté qui me tient très à coeur. J'espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire.
xoxo
C'est très beau, et très bien écrit!! Et sinon ton psy il en pense quoi!!
RépondreSupprimer<3 M. <3
Bonsoir Anonyme,
SupprimerJe valide ton commentaire parce que tu reconnais un certain talent mais pour ta gouverne, ce n'est pas la peine de t'inquiéter pour ma santé mentale. Et si jamais je voyais un psy, où en serait la honte et que me vaudrait cette réflexion désobligeante?
Belle soirée
coucou,
RépondreSupprimerj'ai bien aimé ton texte , mais bon sang il fait deux pages!chacune a sa part de folie, paramétrée ou non, chacune a ses faiblesses qu'elle n'ose s'avouer....chacune à besoin de se rassurer comme elle peut, se gavant de cosmétique ou cuvant son alcool, derrière un style bcbg que l'on nomme alcool mondain, et qui décrit bien la sociétè dans laquelle nous vivons...
vivre dangereusement , pour toi, cela peut- être bravée la nature, d'autres se cacheront derrière un blog ! on a toutes une part d'ombre en soi.....
un jour certains déconnectent complétement et se retrouvent libres, mais la liberté c'est quoi? ne pas avoir besoin de la sociétè? ne pas avoir besoin des autres? des besoins que nous nous créeons? s'affranchir du quand dira t'on?
je peux te dire que vivre dangeureusement, c'est l'espace d'un instant pouvoir dire merde, partir et faire ce dont on en a envie, vivre autrement, avoir un but mais différent des autres, ne pas rester visé sur un fauteuil toute le journée en ne rêvant que la fin de journée se termine, vivre dangeureusement c'est s'écouté, entendre sa voix intérieure,il appartiendra à chacune d'avoir ses limites mais par rapport à quoi? son éducation? Ses opinions politiques? ou religieuses? dès que l'on a trouvé sa voie , le parcours est plus simple , semé d'embûches et je crois que l'on peut appeler cela la sérénité.
Coucou ma belle!
SupprimerMerci beaucoup pour ce très beau commentaire, je suis très touchée. Vraiment.
Je sais que cet article est long, et encore j'aurais aimé en dire beaucoup plus ;)! Disons qu'il y a les photos qui prennent beaucoup de place!!
Je te fais plein de bisous <3
j'ai oublié d'ajouter que les limites c'est à l'instinct que l'on voit si c'est gérable ou pas...ou si l'on veut expérimenter d 'autres limites.....
RépondreSupprimerje me rappelle il y a quelques années, j'avais trouvé un super poste , il fallait se rendre sur bordeaux, avion , hôtel à ma charge, je me rends sur place, une rue sympa, mais j'ai su d'instinct après avoir sonné qu'il fallait que je déguerpisse de là vite fait, ce que j'ai fait...je suis restée dans ma chambre d'hôtel en attendant mon vol le lendemain, ça c'est l'instinct.
C'est vrai que tu aimes vivre dangereusement :) Mais je te comprends, en même temps, ce déchaînement de la nature qui reprend ses droits, c'est vraiment beau, comme en témoignent d'ailleurs les photos que tu as choisies pour illustrer ton article, elles sont vraiment magnifiques !
RépondreSupprimerMerci beaucoup! Je suis très touchée!
SupprimerDes bises et une très belle journée <3
Quelle délice de te lire. Tu as une telle facilité à exprimer par écrit(et surement aussi à l'orale ) ce que tu ressens ce que tu as vécu ou vie,à écrire sans détour en tout honnêteté ce que tu es tout simplement. C'est un bon témoignage qui se lit comme un très bon livre.
RépondreSupprimerCoucou!
SupprimerMerci beaucoup, je suis très touchée!
Des bises et une très belle journée <3
C'est l'article qui m'a le plus marqué sur ton blog depuis que je te lis, tu offres tellement de toi aux lecteurs dans se texte, c'est émouvant. J'ai été emportée par la lecture, par les choses que tu racontais, parce que lorsqu'on lis tes articles, on a du mal à imaginer que tu as se tempérament de feu, que tu es un peu incontrôlable au vu des risques que tu aimes prendre. Mais justement, reste comme ça, un p'tit grain de folie ça fait du bien !!
RépondreSupprimerMerci beaucoup! Je suis très touchée!
SupprimerDes bises et une très belle fin de journée <3
Superbe article ! Je me reconnaît dans l'amour de la pluie (même si c'est vrai qu'à Bruxelles c'est pas la même pluie qu'à la mer !) et quand les éléments se déchaînent. Une de mes passions c'est la voile, et quand il y a un grain en mer et que je suis sur mon petit bateau, bercée par les grandes vagues, je suis tellement bien, en accord avec le monde ! Malheureusement ça ne dure jamais longtemps parce que pour des raisons de sécurité, il faut se dépêcher de regagner la plage et de coucher le bateau (car le mat risque de faire paratonnerre).
RépondreSupprimerÀ bientôt jolie Mademoiselle ! ^^
Coucou!
SupprimerMerci beaucoup pour ce très beau commentaire. Je suis ravie que l'article t'ait touchée et que l'on partage quelques points communs. La voile, quel bonheur! Etre presque seul au monde et tout fragile face à la force des éléments. Les vagues, le vent...Si ce n'est indiscret, où fais-tu du bateau?
Des bises et une très belle journée <3
J'en ai fait énormément à Bray Dunes (première station balnéaire après la côte belge ^^) et évidemment sur la côte Belge. Sinon un de mes amis ne jure que par le lac de Genval, et j'ai été invitée une fois à naviguer au barrage de l'Eau d'Heure. J'ai aussi une amie qui est une inconditionnelle du port de Bxl, mais je préfère être en mer (je ne suis pas un marin d'eau douce ! ;D).
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